jeudi 18 juin 2015

Björk x Nikoline Liv Andersen x James Merry



Björk, governor's ball festival, 6th june
photos by Santiago Felipe
dress by Nikoline Liv Andersen // headpiece by James Merry
Quelques photographies représentant la magnifique robe créée par la danoise Nikoline Liv Andersen. Cette robe en vison rappelle celle exposée récemment à la Maison du Danemark lors d'une exposition consacrée à la créatrice mêlant art et mode. À noter aussi le masque brodé créé par James Merry, réalisateur, styliste et assistant personnel de Björk depuis de nombreuses années.
Nikoline Liv Andersen m'a dit à propos de sa collaboration avec Björk : “It has been a great pleasure to work with Björk. She had seen my work on the internet and contacted me afterwards.” Ci-dessous la méthode si particulière de Nikoline, l'impression de la fourrure par petites touches.

From the making of the Björk dress by Nikoline Liv Andersen Small pieces of recycled fur cut out from
a classical Saga Furs coat and printed metal foil on top.
Photo : Nikoline Liv Andersen
www.nikolinelivandersen.dk

mercredi 17 juin 2015

Le retour de Jérôme et Emmanuelle de Noirmont : NoirmontArtProduction

Jérôme et Emmanuelle de Noirmont
Photographie : Valérie Belin
La fermeture de leur galerie avait fait grand bruit en 2013. Jérôme et Emmanuelle de Noirmont considéraient que pour servir au mieux leurs artistes ils étaient obligés de s'agrandir. Ils n'ont pas souhaité prendre ce risque, ne désirant pas devenir une “méga-galerie” avec succursales à l'étranger.
La galerie Jérôme de Noirmont a manqué à tout le monde. On se souvient de la qualité des expositions, des artistes et photographes talentueux représentés  : David Match, McDermott et McGough, Pierre et Gilles, Claudine Dray, Valérie Belin, Bettina Rheims pour ne citer que quelques-uns d'entre eux. La galerie était engagée vis-à-vis des artistes iraniens comme Shirin Neshat, Shoja Azari et Marjane Satrapi.
Deux ans après avoir mis fin à l'activité de la galerie, Jérôme et Emmanuel de Noirmont reviennent : “Nous avons le plaisir de vous annoncer la naissance de Noirmontartproduction, une entité nouvelle et inédite, dédiée à la production d’art contemporain. Noirmontartproduction se propose de prendre en charge, totalement ou partiellement, des projets artistiques créatifs, nés de sa propre initiative ou de propositions extérieures, en France comme à l’étranger, autour de la création d’œuvres monumentales et complexes : sculptures, vidéos, installations… De leur conception jusqu’à leur réalisation finale, Noirmontartproduction en assure la maîtrise financière, humaine et technique, en collaboration directe avec l’artiste et la galerie qui le représente.

Quelques expositions marquantes :
Bettina Rheims — Rose, c'est Paris.
Shoja Azari — There are no non-believers in Hell
Shirin Neshat — Games of Desire
Shirin Neshat — The book of Kings
Valérie Belin — Black-eyed Susan
Marjane Satrapi — Peintures
Marjane Satrapi — Peintures

www.noirmontartproduction.com

vendredi 29 mai 2015

Lionel Estève, a wander, à la galerie Perrotin

Lionel Estève, Papiers de Toscane, 2015, Galerie Perrotin Paris
Lionel Estève, Sans titre, 2015, Galerie Perrotin Paris
Lionel Estève, vue de l'exposition, frise de plantes dorées à la feuille d'or, 58 œuvres uniques, 2015, Galerie Perrotin Paris
Lionel Estève, vue de l'exposition, aquarelle sur papier, plantes dorées à la feuille d'or, 2015, Galerie Perrotin Paris
Lionel Estève, vue de l'exposition, plantes dorées à la feuille d'or, 2015, Galerie Perrotin Paris
Lionel Estève, vue de l'exposition, plantes dorées à la feuille d'or, 2015, Galerie Perrotin Paris
Lionel Estève, Le collier (bulbes de pavot dorés), 2015, Galerie Perrotin Paris
Derniers jours pour aller voir l'exposition pleine de grâce de Lionel Estève a wander, une promenade sans but. La première salle présente des peintures sur verre en deux dimensions composées de petites gouttes d'acrylique, les points de couleurs scintillent, vibrent, on aperçoit leur ombre ; au milieu de la salle une plume sautille gaiement. La seconde pièce expose une série d'œuvres intitulées "Papiers de Toscane" composées de plantes peintes puis pressées pour former comme un papier. La visite continue avec des aquarelles accompagnées d'une frise de plantes dorées à la feuille d'or et s'achève dans un feu d'artifice de plantes dorées.
Le travail de Lionel Estève possède une élégance sensible, raffinée et délicate qui n'est pas sans rappeler le Japon. L'exposition est une promenade poétique et contemplative à travers laquelle le moindre détail prend de l'importance. Le communiqué d'Yves Brochard cite les Rêveries du promeneur solitaire « Brillantes fleurs, émails des prés, ombrages frais, ruisseaux, bosquets, verdure, venez purifier mon imagination salie par tous ces hideux objets ». Je pense aussi à ce poème de Rimbaud :
Sensation

Par les soirs bleus d'été, j'irai dans les sentiers,
Picoté par les blés, fouler l'herbe menue :
Rêveur, j'en sentirai la fraîcheur à mes pieds.
Je laisserai le vent baigner ma tête nue.

Je ne parlerai pas, je ne penserai rien :
Mais l'amour infini me montera dans l'âme,
Et j'irai loin, bien loin, comme un bohémien,
Par la nature, heureux comme avec une femme.

A. Rimbaud, mars 1870.

Lionel Estève, a wander, Galerie Perrotin Paris jusqu'au 30 mai 2015. 

dimanche 24 mai 2015

Richard Prince voleur

Cette capture d'écran reproduite et signée par Richard Prince aurait été vendue pour 90 000 $.
La photographie est issue du compte de la créatrice Doe Deere.
Nous savions depuis longtemps que l'éthique et l'art contemporain font deux, une fois de plus l'imposture s'avère lucrative. Richard Prince a réussi à faire passer pour des œuvres d'art des captures d'écran prises sur différents comptes Instagram, son galeriste Larry Gagosian est parvenu à les vendre autour de 100 000 $ et les collectionneurs continuent à spéculer sur un artiste dont la côte ne cesse de croître. Tout le monde est content !

Les articles sur le très controversé Richard Prince ne manquent pas :
- Paddy Johnson Richard Prince Sucks
- Jade Toussay Richard Prince récupère des photos sur Instagram et les revend pour...100.000 dollars
- l'Express.fr Richard Prince: grand artiste, "grand voleur"?
- Anne de Coninck Richard Prince vs. Patrick Cariou: si une copie est aussi une œuvre d’art, alors c'est quoi un original?
- Courrier International/The New York Times Création. Le pillage érigé en art

lundi 11 mai 2015

Exposition Nick Knight & Alexander McQueen à Londres

Nick Knight, Devon Aoki wearing Alexander McQueen was originally shot for the cover of Visionaire in 1997 and later formed the cover for Knight's eponymous monograph in 2009.
Blade of Light, the final editorial image created by Nick Knight, Alexander McQueen and Michael Clark for Numero magazine, Spring/Summer 2004
Nick Knight's campaign image for Alexander McQueen, Spring/Summer 2011, featuring Raquel Zimmermann
SHOWstudio célèbre dans sa galerie la collaboration artistique de Nick Knight avec le créateur regretté Alexander McQueen. L'exposition est ouverte au public du 19 Mars au 5 Juin 2015. La galerie est située à SHOWstudio Shop, 19 Motcomb Street, London, SW1X 8LB.
http://showstudio.com/shop/exhibition/nick_knight_alexander_mcqueen
A visiter aussi Savage Beauty au V&A Museum :
aliceaupaysdesarts/alexander-mc-queen-savage-beauty
http://savagebeauty.alexandermcqueen.com/

vendredi 27 février 2015

Jesús Rafael SOTO, magicien de l'art cinétique, à la galerie Perrotin.

Jesús Rafael SOTO “Pénétrable BBL bleu”, 1999 - Edition Avila (Succession Soto) 2007
© Jesús Rafael Soto / Artists Rights Society (ARS), New York/ADAGP, Paris, 2015
Photo : Livia Saavedra, Courtesy Galerie Perrotin
Vue de l'exposition Jesús Rafael Soto « Chronochrome »
© Jesús Rafael Soto / Artists Rights Society (ARS), New York/ADAGP, Paris, 2015
Photo : Livia Saavedra, Courtesy Galerie Perrotin
Vue de l'exposition Jesús Rafael Soto « Chronochrome »
© Jesús Rafael Soto / Artists Rights Society (ARS), New York/ADAGP, Paris, 2015
Photo : Livia Saavedra, Courtesy Galerie Perrotin
Jesús Rafael SOTO “Doble progresión azul y negra”, 1975
© Jesús Rafael Soto / Artists Rights Society (ARS), New York/ADAGP, Paris, 2015
Photo : Livia Saavedra, Courtesy Galerie Perrotin
La galerie Perrotin a consacré une magnifique exposition Chronochrome à l'artiste Jesùs Rafael Soto au sein de ses espaces à New York et Paris. Majeure dans l'art cinétique et perceptuel, l'œuvre de Jésus Rafael Soto ne peut pas être traduite par des photographies.
Visiter une exposition sur Soto relève de l'expérience. À Paris Chronochrome débute par une œuvre magistrale : "Pénétrable BBL bleu" nous plongeant littéralement dans un réseau de lignes bleues à traverser comme bon nous semble. La visite se poursuit avec un ensemble de sculptures et de peintures en trois dimensions à observer sous toutes les coutures car elles provoquent de nombreuses illusions d'optiques accompagnées de vibrations visuelles. Des formes apparaissent et disparaissent suivant le point de vue du spectateur face à l'œuvre. La perception visuelle devient une expérience avec ses limites et ses incertitudes. Les tableaux de Soto sont profondément vivants, comme si l'artiste nous faisait un tour de magie, transformant l'illusion en art.

vidéo : présentation de Matthieu Poirier, commissaire de l'exposition

vendredi 23 janvier 2015

Nikoline Liv Andersen à la Maison du Danemark

Nikoline Liv Andersen à la Maison du Danemark du 24 janvier au 15 mars 2015
© photographies Alice Benusiglio
La Maison du Danemark présente l'univers onirique inquiétant de la fascinante créatrice danoise Nikoline Liv Andersen. Entre art, mode et haute couture, Nikoline est une artiste complète. Elle travaille ses mannequins comme des sculptures à part entière, elle assemble des matières peu communes dans la mode comme des pailles en plastique, des clous ou encore des rivets métalliques. Elle transforme la silhouette en créant des excroissances au niveau des épaules et des hanches comme le faisait Alexander Mc Queen. On retrouve aussi ce genre de silhouette chez Iris van Herpen, une autre créatrice avant-gardiste travaillant le plastique avec des imprimantes 3D.
Pour autant Nikoline Liv Andersen a développé un style original, inclassable et sophistiqué. Sa démarche est profondément artistique. Elle détruit pour mieux reconstruire en s'éloignant des standards de la beauté. Chaque pièce est une œuvre unique fabriquée à la main. La créatrice traite les matières avec un sens du détail pointu. Son travail sur la fourrure est somptueux et ressemble a une accumulation de petites touches de peinture.
« Je ne veux pas faire des vêtements seulement beaux - pour moi la finition doit aussi être parfaite. La phase de montage et la construction textile sont les parties du processus qui nécessitent beaucoup de patience et qui sont très compliquées. Mais quand c'est quelque chose auquel je crois, j'ai une patience infinie », dit Nikoline Liv Andersen.














© photographies Alice Benusiglio
Nikoline Liv Andersen jusqu'au 15 mars 2015 à la Maison du Danemark à Paris
www.maisondudanemark.dk
www.nikolinelivandersen.dk

samedi 17 janvier 2015

The New Yorker / Paris


Les Américains ont eu leur 11 septembre 2001, nous avons eu notre 7 janvier 2015 et puis le 9. Nous sommes atteints sur notre sol, dans nos coeurs, dans nos valeurs. Nous sommes unis et nous saurons résister. Luttons pour la liberté de la presse, luttons contre l'antisémitisme, luttons contre l'islamophobie.
A lire : " Dépasser la haine ordinaire " d'Eric Reinhardt

vendredi 7 novembre 2014

Robert Mapplethorpe à PARIS PHOTO

Robert Mapplethorpe. Embrace, 1982. Silver gelatin print. 50.8 x 40.6 cm (20 x 16 in)
© Robert Mapplethorpe Foundation. Used with Permission. Courtesy Galerie Thaddaeus Ropac Paris/Salzburg
Communiqué de la galerie Thaddaeus Ropac :
La galerie Thaddaeus Ropac est heureuse de présenter à Paris Photo 2014 une sélection très personnelle du photographe américain Robert Mapplethorpe, élaborée par Isabelle Huppert.
Le principe de ce commissariat est de donner carte blanche à une personnalité liée au monde de l'art afin qu'elle puisse proposer sa propre vision sur une œuvre aussi majeure et variée telle qu’a pu le découvrir le public parisien à travers les deux expositions monographiques qui lui ont été consacrées ce printemps au Grand Palais et au Musée Rodin. 
A cette fin, la Fondation Robert Mapplethorpe, basée à New York a donné à Isabelle Huppert libre accès à son inventaire qui a sélectionné une soixantaine de photographies pour Paris Photo.

13 - 16 NOVEMBRE / NOVEMBER 2014

PARIS PHOTO
STAND A18

samedi 25 octobre 2014

Keith Haring à la galerie Laurent Strouk

Keith Haring, Dog, 1986
Galerie Laurent Strouk
Keith Haring est à l'honneur à la galerie Laurent Strouk à travers une exposition regroupant des œuvres de tous les formats venues des quatre coins du monde. L'écriture graphique unique de cet artiste est instantanément reconnaissable. Comme l'indique Gianni Mercurio dans le catalogue de l'exposition : "en dépit des collaborations avec des artistes qui partagent son idéal artistique, Haring mène une existence isolée. "Il n'y a personne parmi les artistes d'aujourd'hui qui s'approche de mon style, de mon état d'esprit ou de mes principes (...) il n'y a personne dans le monde que l'on puisse ranger dans un groupe avec moi pour former un mouvement", écrivait Haring. Cela était vrai : même s'il est confronté aux mouvements et aux styles qui animent le New York des années 80, même s'il s'inspire de la créativité et des comportements de la culture urbaine, son travail artistique se distingue résolument de celui de ses contemporains. Par un langage nouveau, personnel, unique, idéologique et humaniste, il soutient avec cohérence et ténacité son projet d'un art accessible à tous qui trouve sa réponse dans l'intention de l'auteur et dans les réactions des spectateurs. Ce concept artistique repose, selon Haring, sur sa volonté d'éviter une lecture objective de l'art (ses travaux sont volontairement sans titre) afin de rendre sa liberté d'interprétation au spectateur : la création appartient aux artistes, mais l'œuvre appartient au spectateur. C'est un principe.

Vue de l'exposition Keith Haring, galerie Laurent Strouk
Keith Haring, Mickey Mouse, 1983
Keith Haring, Untitled, 1987
Keith Haring, Untitled, 1982
Keith Haring, Untitled, 1983

samedi 28 juin 2014

La collection Antoine de Galbert, La maison rouge

© Marc Domage
© Marc Domage 
© Marc Domage
A l’occasion de son dixième anniversaire, la maison rouge dévoile, pour la première fois, toutes les œuvres de la collection d’Antoine de Galbert s’accrochant au mur. Présentées de manière aléatoire sur 200 mètres linéaires de cimaises, ces 1200 œuvres couvrent l’ensemble des murs disponibles de la fondation.


Le mur, oeuvres de la collection Antoine de... par lamaisonrouge

Le mur, œuvres de la collection d’Antoine de Galbert, jusqu'au 21 septembre 2014 à la maison rouge.

Voyage dans ma tête, Coiffes ethniques d'Antoine de Galbert.

mercredi 25 juin 2014

Peter Zimmermann, Sur le motif, un feu d'artifice de couleurs

Peter Zimmermann, bridge, 2014
Peter Zimmermann, cove, 2014
Peter Zimmermann, straw, 2014
Peter Zimmermann est, comme Bernard Frize, un peintre abstrait brillant représenté par la galerie Perrotin. Il élabore des processus singuliers pour créer ses toiles à l'aide de l'informatique. “Longtemps, Zimmermann a utilisé la technologie pour déformer les images, le texte et les signes tirés de sa propre banque d’images et produire la matrice de peintures époxy, un matériau travaillé par l’artiste, auquel il ajoute des pigments acryliques et qu’il fait couler sur la surface de la toile.”
À travers cette exposition intitulée Sur le motif, le peintre semble s'éloigner de sa démarche habituelle pour revenir vers le geste et la touche de peinture. “Je voulais changer de technique, travailler plus directement la surface de la toile. A maints égards, la peinture à l’huile m’offre plus de possibilités en tant que peintre, elle me permet d’aller dans des directions encore plus diverses”, affirme Peter Zimmermann. Effectivement, ces nouvelles toiles sont comme des symphonies de couleurs vives, des feux d'artifice parfaitement maîtrisés pour le plus grand plaisir de nos yeux.

Peter Zimmermann, jusqu'au 26 juillet 2014, Galerie Perrotin Paris, 76 rue de Turenne.

à voir aussi : My name is Bernard Frize